Chesney H. « Chet » Baker (né à Yale, Oklahoma, le 23 décembre 1929, et mort à Amsterdam, Pays-Bas, le 13 mai 1988) est un trompettiste, bugliste et chanteur de jazz.
Biographie
Sa famille s’installe en Californie en 1939. Chesney échange le trombone offert par son père contre une trompette (il idolâtre alors Harry James, trompettiste spectaculaire au style bien éloigné de celui qui sera le sien).
Il s’initie à la musique à Glendale (orchestre scolaire), puis se produit bientôt avec des orchestres de danse. Il se passionne surtout pour le saxophoniste Lester Young et ses suiveurs.
En 1946, engagé dans le 2980 Army Band stationné à Berlin, il découvre le Be bop (Dizzy Gillespie, Charlie Parker) et les orchestres modernes blancs de l’époque (Woody Herman, Les Brown, Stan Kenton).
Rendu à la vie civile en 1948, il étudie l’harmonie et la théorie musicale, mais s’engage de nouveau (1950 – Presidio Army Band à San Francisco), suite à une déception amoureuse. Premières jam-sessions avec Dexter Gordon et Paul Desmond.
En 1951, il est muté dans un bataillon disciplinaire, il déserte et se fait réformer pour inadaptabilité à la vie militaire. En 1952, il joue avec Vido Musso, Stan Getz et surtout Charlie Parker qui le choisit parmi une cohorte de jeunes trompettistes californiens pour l’accompagner dans une tournée sur la Côte Ouest de Los Angeles à Vancouver au Canada. Il grave ses premiers témoignages discographiques sous la responsabilité de Harry Babasin.
Cette même année, débute la collaboration avec le saxophoniste baryton Gerry Mulligan au sein d’un quartette sans piano (pianoless quartet), formation inhabituelle à l’époque. Le groupe, qui joue tous les lundis soirs au club « The Haig » à Hollywood pendant plusieurs mois, devient rapidement très populaire, grâce notamment à la merveilleuse entente musicale qui lie Mulligan et Baker. Début 1953, le saxophoniste Lee Konitz se joint au quartette à plusieurs reprises. Mulligan forme un tentette auquel participe Chet.
En juin 1953, Mulligan est arrêté pour détention de stupéfiants. Il est condamné à six mois de prison. Un mois plus tard, Chet Baker forme son propre quartet (1953-54) avec Russ Freeman au piano. De l’été 1953 à l’été 1955, Chet enregistre abondamment et dans divers contextes, quartet, sextet, septet, avec ensemble à cordes. Il est entouré par les pointures du Jazz West Coast tels Bud Shank, Zoot Sims, Jack Montrose, Shelly Manne. Mais un disque va connaître un véritable triomphe à travers tout le pays, c’est Chet Baker Sings (1954-1956). Chet devient une icône américaine, à la fois rebelle et fragile. Les magnifiques photos de son ami William Claxton contribuent à véhiculer cette image idéalisée de playboy. Avec ses premiers cachets, Chet achète ses premières automobiles. Une passion qui l’accompagnera toute sa vie. En 1954, Chet Baker est élu trompettiste de l’année par tous les référendums des magazines de jazz. Ce qui lui attirera quelques jalousies. Notamment de la part de certains musiciens noirs de l’époque, dont Miles Davis faisait peut-être partie. Il indique en effet dans son autobiographie [1] « Je crois qu’il savait qu’il ne le méritait pas plus que Dizzy ou beaucoup d’autres. Mais il savait aussi bien que moi qu’il m’avait beaucoup copié ».
En septembre 1955, il part pour la première fois en Europe. Il signe rapidement un contrat avec le label français Barclay. Il enregistre dès le mois d’ octobre avec son groupe des faces magnifiques composées pour la plupart par Bob Zieff. Quelques jours plus tard, son pianiste Dick Twardzik meurt d’overdose dans sa chambre d’hôtel. Accusé par les parents du pianiste, Chet accuse le coup mais décide pourtant de poursuivre la tournée et enregistre à la tête de diverses formations, surtout françaises.
Après sept mois en Europe, Chet revient aux États-Unis début 1956, et fait découvrir un nouveau style plus dur et plus mûr. Après une longue tournée sur la Côte Est, il revient à Los Angeles et grave de nombreux disques notamment aux côtés du saxophoniste Art Pepper (The Route (1956), Playboys (1956)). A la fin de l’année, il est arrêté pour la première fois en possession de stupéfiants. Au cours de l’année 1957, sa dépendance à l’héroïne se fait plus intense. En 1958, il signe avec le label Riverside et enregistre un album vocal et le très beau Chet avec Bill Evans et Philly Joe Jones.
De nouveau en Europe de 1959 à 1964, il est arrêté, emprisonné ou expulsé à plusieurs reprises en Allemagne et en Italie. Ses ennuis avec la justice sont largement couverts par la presse à scandales. Il rencontre aussi en Europe des amis, de nombreux musiciens et un public plus réceptif que le public américain. Il s’initie alors au bugle à Paris.
En 1965, il revient aux États-Unis et enregistre une série de disques pour le label Prestige. Sa popularité n’est plus celle des années 1950 et a des difficultés à trouver des engagements comme la plupart de ses confrères. En 1966, il est agressé par des dealers à San Francisco (mâchoire fracturée, nombreuses dents cassées). Dans l’impossibilité de jouer, il connaît une longue traversée du désert mais après plusieurs années de ré-apprentissage, il remonte sur scène en 1973.
De 1975 à sa mort, Chet Baker joue et enregistre abondamment en Europe et aussi aux États-Unis. Parmi les musiciens qui l’accompagnent, on peut citer les pianistes Phil Markowitz, Enrico Pieranunzi, Michel Graillier, Alain Jean-Marie ; les guitaristes Doug Raney, Philip Catherine et les contrebassistes Jean-François Jenny-Clark, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Riccardo Del Fra et Jean-Louis Rassinfosse.
Ses nombreux voyages s’achèvent par une mystérieuse chute de la fenêtre de sa chambre d’hôtel, survenue après la prise d’importantes quantités de cocaïne et d’héroïne, le vendredi 13 mai 1988 à Amsterdam, aux Pays-Bas.
Style
D’emblée témoignant délicatesse, fragilité, son style évolue dans la deuxième partie de sa carrière : son jeu semble souvent à la limite de la rupture, alternant léger staccato et legato, en de longues phrases sinueuses, sensuelles et vaporeuses, souvent dans le registre grave, soulignées par des effets de souffle et par la proximité du pavillon et du microphone. Il maitrise surtout à merveille l’art de la ballade (cf. les nombreuses interprétations de son thème fétiche : « My funny Valentine »).
Son chant présente les mêmes caractéristiques, même dans l’improvisation « scat », pourtant fort éloignée de l’exubérance d’un Dizzy Gillespie ou d’une Ella Fitzgerald.
Ses improvisations restent surtout dans un registre médium, il joue principalement les notes de sa tessiture vocale, loin des envolées suraiguës de Dizzy Gillespie.
Le bassiste Riccardo del Fra qui a longtemps joué avec Chet explique bien, dans le livre de Gérard Rouy consacré à Chet Baker, sa conception particulière de la musique :
« Je sentais chez lui une profondeur qui me bouleversait, j’ai aussi appris avec lui le contrôle de soi-même : c’est-à-dire essayer de faire l’essentiel. La perfection, on le sait, n’existe pas. Mais lui, quand il joue, il en est très proche. Et quand on joue avec lui, il faut vraiment servir la musique et se libérer de son ego. Disons que sa virtuosité est plus magique que technique. »
Au fil d’une existence digne d’un roman noir, son œuvre exprime, par antithèse, un lyrisme délicat et pudique.
Avishai Cohen (ou Avishaï Cohen) (Jérusalem, 20 avril 1970) est contrebassiste de jazz israélien, auteur compositeur.
Il a grandi dans une famille de musiciens dans une petite ville près de Jérusalem. Enfant, il jouait du piano jusqu’à l’age de 14 ans. Il apprit la basse et commença à apprendre sérieusement avec Michael Klinghoffer.
Deux ans plus tard il allait à New York où il rencontra d’autres artistes jazz. Après une longue période à jouer dans des petits clubs il fut remarqué par Chick Corea et signa un contrat pour un enregistrement. Il fit plusieurs tournées dans deux des groupes de Chick Corea, Origin and le Chick Corea New Trio.
Actuellement il joue dans son propre groupe, le Avishai Cohen Trio. Ses derniers albums ont gardé la même composition de musiciens mais auxquels viennent s’ajouter des instruments à vent. Il créa son propre label, Razdaz qui produit ses albums, celui de Heernt (de Mark Guilliana) et récemment celui de Sam Barsh: « I Forgot What You Taught Me ».
Dans At Home et Continuo, le trio était composé de Avishai Cohen à la contrebasse, Sam Barsh au piano et Mark Guilliana à la batterie. En 2007 Shai Maestro, jeune pianiste israélien prend la place de Sam Barsh. Alors que Sam Barsh donnait un son groovy proche du Rn’b, Shai Maestro donne un son plus classique mais tout aussi agréable.
En 2008, Marc Giuliana quitte le trio, remplacé par Itamar Douari, percussionniste israëlien.
Discographie
* 1998 – Adama
* 1999 – Devotion
* 2000 – Colors
* 2001 – Unity
* 2003 – Lyla
* 2004 – At Home
* 2006 – Continuo Remenbering Live
* 2007 – As is…Live at the Blue Note
* 2008 – Gently Disturbed
* 2008 – Shaot Regishot, disponible seulement en israel
* 2009 – Aurora
J’ai la chance de suivre ce chanteur depuis ses débuts et je dois dire que je suis ébloui du chemin parcouru. Je me souviens encore d’être allé l’écouter jusqu’à Montbrison près de St Etienne, c’était pour le lancement de Gently Disturbed et de l’émotion dans le public quand il interpréta une chanson chantée en hébreu. Il nous dit qu’il avait ce projet fou de chanter avec sa contrebasse. Cela allait donner l’album Aurora…
David Linx (voix) – Diederik Wissels (piano) @ Centre de Wallonie – Bruxelles (Paris) 2 mars 09
David Linx, est un parolier, compositeur, et chanteur de jazz belge, né le 22 mars 1965 à Bruxelles. Il jouera à ses débuts avec de multiples musiciens et entretient une amitié avec James Baldwin.
Depuis 1992, il forme un duo avec le pianiste Diederik Wissels.
Lover Girl Bill Coleman 1972
« There are not many films of him. He lived for a large part of his life in France and missed some of the international glory the others had.
In a French TV program called Jazz Harmonie Bill plays Fluegelhorn. Marc Hemmeler piano, Jimmy Gourley guitar, Pierre Sim bass and Michel Silva drums »
Bill Coleman est né le 4 août 1904 à Paris (Kentucky, États-Unis) et décédé le 24 août 1981 à Toulouse (Haute-Garonne, France).
Ce musicien noir américain de jazz Swing s’est illustré à la trompette, au bugle, au chant et à la composition.
Biographie
Avant les années 1930, il est l’un des acteurs de la grande période du Savoy de Harlem. Ainsi il joue avec Benny Carter et Coleman Hawkins.Charlie Johnson (1930) – Lucky Millinder (1933).
En 1933 à Paris, il joue dans différentes formations avant de rencontrer, en 1935, Django Reinhardt et Stéphane Grappelli avec le Quintette du Hot Club de France. Dès juillet 1937, il enregistrera plusieurs disques en leur compagnie, et contribue à l’essor du style swing.
Joue avec Teddy Hill (1934) – Fats Waller – Freddy Taylor – Willie Lewis. En 1940 il rejoint Benny Carter, Teddy Wilson, Andy Kirk, Noble Sissle, Mary Lou Williams et Sy Oliver…
Très élégant, sur scène comme dans ses phrasés ; sa gentillesse et sa modestie, à la hauteur de son talent, lui ont valu son surnom de « Gentleman de la trompette ».
Bill Coleman, ami du saxophoniste Guy Lafitte, avait fait du Gers sa terre d’élection, où il s’établit définitivement à Cadeillan en 1947.
Il participa à la création du festival Jazz in Marciac en 1977 avant d’en devenir Président d’honneur.
Posté par jazzblog le 15 septembre 2008 | 0 commentaires
My foolish heart by Kurt Elling at the Montreal Jazz Festival, Montreal, Canada, July 4, 2007.
The poem interspersed in this song is glorious, anyone whose not seen/heard this rendition needs to do so in a hurry
Biographie
Kurt Elling, né le 2 novembre 1967, est un chanteur de jazz américain. Il a sorti sept albums sur le prestigieux label Blue Note. Il a chanté et enregistré avec des musiciens aussi divers que Billy Corgan des Smashing Pumpkins, Bob Mintzer des Yellowjackets, Buddy Guy ou Charlie Hunter, pour n’en citer que quelques uns.
Elling a remporté 3 années de suite le titre de Meilleur chanteur masculin des magazines spécialisés DownBeat et JazzTimes. Il est également le Vice Chairman de la National Academy of Recording Arts and Sciences, l’organisation de 17.000 membres qui produit la cérémonie annuelle des Grammy Awards. Son album de 2007, Nightmoves, qui porte le nom d’une chanson de Michael Franks (reprise sur l’album), est paru sur le label Concord Records et a reçu une nomination aux Grammy Awards dans la catégorie Meilleur album de jazz vocal.
Discographie
* 1995 – Close Your Eyes (Blue Note)
* 1997 – The Messenger (Blue Note)
* 1998 – This Time it’s Love (Blue Note)
* 2000 – Live in Chicago (Blue Note)
* 2000 – Live in Chicago Out Takes (Blue Note)
* 2001 – Flirting with Twilight (Blue Note)
* 2003 – Man in the Air (Blue Note)
* 2007 – Nightmoves (Concord)
* 2009 – Dedicated To You: Kurt Elling Sings the Music of Coltrane and Hartman (Concord)
Louis Daniel Armstrong (4 août 1901[1] – 6 juillet, 1971) (prononcer « Louis » à la française, que lui-même écrivait Louie par hypercorrection), aussi connu sous les surnoms de Satchmo (pour satchel-mouth, littéralement bouche-sacoche) ou Pops, était un musicien américain de jazz. Réputé charismatique, innovant et possédant un talent musical exceptionnel, il transforma le jazz du statut d’une musique régionale peu connue en un courant culturel populaire. Étant probablement le musicien de jazz le plus célèbre du XXe siècle, il fut tout d’abord reconnu pour ses qualités de trompettiste avant de développer au fil de sa carrière des aptitudes au chant et ainsi devenir l’un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque. Louis Armstrong était d’une remarquable générosité, au point d’adopter le fils de sa cousine Flora disparue peu après sa naissance. Il ne cessera de prendre soin de Clarence Armstrong, handicapé mental, à qui il assurera une rente à vie.
La jeunesse de Louis Armstrong
Né dans une famille pauvre de la Nouvelle Orléans, Louis Armstrong vit son enfance marquée par l’absence de son père : William Armstrong, qui abandonna son fils ainsi que sa petite famille alors que le futur grand trompettiste était encore tout jeune. En grandissant dans un quartier difficile, il fut plusieurs fois envoyé, en raison d’actes de délinquance, dans un foyer pour enfants de couleur abandonnés : le Home for Colored Waifs. Il y fit notamment un long séjour suite (selon les fichiers de la police) à un coup de feu tiré en l’air avec un pistolet, tout simplement pour fêter la nouvelle année. Il apprit à jouer du cornet à pistons dans l’orchestre de ce centre, achetant son premier instrument grâce à l’argent prêté par les Karnofsky, une famille juive d’origine russe. Il assista fréquemment aux parades des brass-bands et écouta les vieux musiciens dès qu’il en eût l’occasion, apprenant de Bunk Johnson, Buddy Petit et par dessus tout Joe « King » Oliver. Ce dernier fut son mentor et joua presque le rôle du père qu’aurait dû avoir le jeune Armstrong. Il joua plus tard dans les brass-bands et sur les bateaux de La Nouvelle-Orléans et commença à voyager avec le fameux orchestre de Fate Marable se produisant sur un bateau à vapeur où celui-ci naviguait sur le Mississippi. Ces souvenirs se gardaient dans sa mémoire comme ses belles années d’université, dans la mesure où jouer avec Marable lui fit gagner beaucoup d’expérience. Quand Joe Oliver quitta la ville en 1919, Louis Armstrong prit sa place dans l’orchestre de Kid Ory, considéré cependant comme le meilleur orchestre de hot jazz de La Nouvelle-Orléans. Il fut sans doute l’un des meilleurs trompettiste du XXeme siècle.[réf. nécessaire]
Le début de sa carrière
En 1922, Armstrong prit part à l’exode vers Chicago, où il fut invité par Joe « King » Oliver à se joindre à son Creole Jazz Band. L’orchestre d’Oliver fut le meilleur et le plus influent orchestre de hot jazz de Chicago au début des années 1920, au moment où Chicago était le centre du jazz. Louis Armstrong fit ses premiers enregistrements, parmi lesquels des solo et des improvisations, en tant que second trompettiste dans le groupe de Joe Oliver en 1923.
Louis Armstrong était heureux de travailler avec Oliver, mais sa femme, la pianiste Lil Hardin Armstrong, le pressa de chercher à travailler avec des artistes plus renommés afin de lancer sa carrière. Il se sépara donc amicalement d’Oliver en 1924 et partit pour New York pour jouer avec l’orchestre de Fletcher Henderson, l’un des groupes afro-américains les plus en vue à l’époque. Il fit parallèlement beaucoup d’enregistrements organisés par un de ses vieux amis de La Nouvelle-Orléans, le pianiste Clarence Williams, parmi lesquels des morceaux pour orchestres de jazz restreints (notamment des duos avec Sidney Bechet, un de ses rares rivaux en matière de technique), ainsi que quelques accompagnements pour des chanteurs de blues.
Il revint à Chicago en 1925 et commença à enregistrer sous son propre nom avec les célèbres Hot Five et Hot Seven, produisant des succès comme Potato Head Blues, Muggles (sur le sujet de la marijuana, pour laquelle Armstrong eut un penchant toute sa vie), West End Blues et Tight Like This. Ces morceaux établirent une nouvelle référence dans le domaine du jazz pour de nombreuses années. L’introduction d’Armstrong à la trompette dans West End Blues reste une des plus célèbres improvisations de l’histoire du jazz.
Armstrong repartit à New York en 1929, puis alla à Los Angeles en 1930, et effectua une tournée à travers l’Europe. En 1935, il se rompt l’orbicularis oris, un muscle labial et est obligé de mettre sa carrière de trompettiste en parenthèse pendant un an. Les lèvres meurtries, il ne retrouvera jamais sa virtuosité. Après avoir passé de nombreuses années sur la route, il s’installe de façon permanente dans le Queens (New York) en 1943. Bien que soumis aux vicissitudes de Tin Pan Alley et au fait que l’industrie musicale de l’époque était dirigée par des gangsters, il continua à développer ses qualités de musicien.
Pendant les trente années qui suivirent, Louis Armstrong a joué en moyenne plus de 300 concerts par an. Au cours des années 1940, les réservations pour les orchestres ont progressivement diminué à cause des changements de goût du public : les salles de bal se sont fermées, et la concurrence de la télévision et des autres genres de musique qui sont devenues plus populaires que la musique d’orchestre se sont faites de plus en plus fortes. Il est devenu impossible de soutenir et de financer un orchestre de tournée de 16 musiciens.
The All Stars
Vers 1950, Louis Armstrong réduit son groupe à six membres, revenant donc au style Dixieland qui le rendit célèbre à ses débuts. Ce groupe fut appelé « the Pom pom boys », et des musiciens tels que Barney Bigard, Jack Teagarden, Trummy Young, Arvell Shaw, Marty Napoleon, Big Sid Catlett ou Barrett Deems y jouèrent. À cette époque, il enregistra beaucoup et apparut dans plus de 30 films. En 1964, il enregistra son titre le plus célèbre et le plus vendu : Hello, Dolly.
Louis Armstrong continua ses tournées sur un rythme effréné et ne s’arrêta que quelques années avant sa mort. Dans ses dernières années, il jouait parfois l’un de ses nombreux concerts par cœur, mais d’autres fois, il électrisait le concert le plus mondain de son jeu vigoureux, souvent à l’étonnement de son groupe. Il connut également des tournées à succès en Afrique, en Europe et en Asie avec le soutien du Département d’État américain et fut bientôt surnommé « Ambassador Satch ». En dépit d’une santé plus fragile durant les dernières années de sa vie, il continua à jouer jusqu’à sa mort.
Louis Armstrong mourut d’une attaque en 1971 à l’âge de 69 ans. Il fut enterré au Flushing Cemetery, à Flushing, un quartier du Queens à New-York.
Personnalité [modifier]
Les surnoms Satchmo ou Satch proviennent de Satchelmouth (bouche en forme de sacoche, qui décrivait son embouchure). En 1932, Percy Brooks, qui était alors rédacteur au magazine Melody Maker, accueillit Louis Armstrong à Londres par un « Bonjour Satchmo », raccourcissant Satchelmouth (certains disent que c’était involontaire), et ce surnom est resté. Plus tôt, il a aussi été connu sous le surnom de Dippermouth (Bouche plongeante). Ces termes font référence à la manière dont il tenait sa trompette lorsqu’il jouait. Elle était placée sur ses lèvres de telle façon que lorsqu’il jouait de longues heures, la trompette laissait une marque dans sa lèvre supérieure, d’où le terme « Dippermouth ». Cette marque est effectivement visible sur de nombreuses photographies de Louis Armstrong de cette période, et l’amena à développer sa carrière de chanteur étant donné qu’à partir d’un certain point, il n’était plus capable de jouer. Cependant, cela ne l’arrêta pas, et après avoir mis sa trompette de côté pendant un temps, il modifia son style de jeu et continua sa carrière de trompettiste. Ses amis et les musiciens qui le cotoyaient l’appelaient habituellement Pops, terme qu’Armstrong utilisait aussi en général pour s’adresser à ses amis et aux musiciens qu’il cotoyait (à l’exception de Pop Foster, qu’Armstrong appelait toujours « George »).
Le surnom « Satchmo » et la chaleureuse personnalité de Louis Armstrong, combinés avec son amour naturel du spectacle et du dialogue avec le public en firent une personnalité publique — la grimace, la sueur et le mouchoir — qui finit par sembler feinte et même devint une sorte de caricature raciste tard dans sa carrière.
Il fut aussi critiqué pour avoir accepté le titre de « Roi des Zulus » pour le Mardi Gras en 1949. C’est un rôle honoré par la communauté Afro-américaine de la Nouvelle Orléans en tant que président du carnaval Krewe, mais ahurissant ou offensant pour les étrangers de par leur costume traditionnel constitué de jupes tressées avec de l’herbe et de maquillage noir sur le visage, satirisant les attitudes des sudistes blancs.
L’apparente insensibilité au problème racial constituée par l’apparition d’Armstrong en Roi des Zulus a parfois été vue comme un exemple d’un plus large échec de la part d’Armstrong. Là où certains virent en lui une personnalité chaleureuse et conviviale, d’autres lui reprochèrent de trop vouloir plaire au public blanc et d’être une caricature de troubadour. Certains musiciens critiquèrent Armstrong parce qu’il jouait face à des publics ségregés, et parce qu’il ne prenait pas assez parti pour le mouvement pour les droits civiques, ce qui suggérait qu’il était un Oncle Tom. Billie Holiday retorqua cependant « Bien sûr, Pops est un tom, mais c’est un tom qui a du cœur ».
Armstrong était en fait un des principaux soutiens financiers de Martin Luther King Jr. et d’autres activistes pour les droits civiques, mais il préférait aider discrètement ce mouvement, et ne pas mélanger ses opinions politiques et son métier de musicien. Le peu d’exceptions qu’il fit furent d’autant plus efficaces lorsqu’il parlait ; la critique qu’il fit d’Eisenhower, Président des États-Unis d’Amérique en l’appelant « double face » et « mou » en raison de son inaction lors du conflit sur la discrimination au sein de l’école à Little Rock, Arkansas en 1957 fit la une nationale. En signe de protestation, Armstrong annula une tournée organisée en Union soviétique au nom du département d’état, en disant « Étant donné la façon dont ils traitent mon peuple dans le Sud, le gouvernement peut aller se faire voir » et qu’il ne pouvait pas représenter son gouvernement à l’étranger alors qu’il était en conflit avec son propre peuple.
C’était un homme extrêmement généreux dont on disait qu’il avait donné autant d’argent qu’il en avait gardé pour lui-même.
Musique
À ses débuts, Louis Armstrong était surtout connu pour sa virtuosité au cornet à pistons et à la trompette. La meilleure interprétation de trompette de ses premières années peut être entendue sur ses disques Hot Five et Hot Seven. Les improvisations qu’il avait faites sur ces disques de jazz Nouvelle-Orléans et de chansons populaires de l’époque, surclassent celles des interprètes de jazz qui lui ont succédé. La précédente génération de musiciens de jazz Nouvelle-Orléans faisait souvent allusion à leurs improvisations comme étant « variant la mélodie » ; les improvisations de Louis Armstrong étaient audacieuses et complexes, avec des touches subtiles et mélodiques. Souvent, il réécrivait les fondements des airs pop qu’il jouait, les rendant ainsi plus intéressants. Sa technique d’interprétation est remplie de mélodies innovantes, joyeuses et inspirées, de bonds créatifs et de rythmes subtilement relâchés ou forts. Le génie de ces morceaux allait de pair avec sa technique musicale, affinée par une pratique continue. Ceci augmenta les tons, la tessiture et d’une manière générale les possibilités offertes par la trompette. Dans ces disques, Louis Armstrong créa quasiment à lui seul le rôle de soliste de jazz, transformant ce qui était à l’origine une musique folklorique collective et en une forme d’art avec des possibilités sensationnelles d’expression individuelle.
Les travaux de Louis Armstrong dans les années 1920 le poussèrent à jouer aux limites extrêmes de ses capacités. Particulièrement, les morceaux du disque Hot 5 comportent souvent des fautes mineures et des notes ratées, qui néanmoins diminuent peu le plaisir de l’écoute puisque l’énergie de la prestation spontanée est transmise. Dans la moitié des années 1930, il atteint une assurance calme, sachant exactement ce qu’il devait faire et exécutant ses idées à la perfection.
Au fur et à mesure que sa musique progressait et gagnait en popularité, ses chansons aussi devenaient importantes. Armstrong n’était pas le premier à enregistrer du chant scat, mais il était magistral en cela et aida à le populariser. Il eut du succès avec son interprétation et son chant scat sur « Heebie Jeebies », et criait « I done forgot the words » au milieu de son enregistrement « I’m A Ding Dong Daddy From Dumas ». De tels disques furent des succès et le chant scat devint une partie essentielle de ses représentations. Longtemps avant cela, néanmoins, Armstrong s’amusait avec ses chants, raccourcissant et rallongeant des phrases, plaçant des improvisations, utilisant sa voix d’une manière aussi créative que sa trompette.
Durant sa longue carrière, il joua et chanta avec les plus importants instrumentistes et chanteurs ; parmi lesquels, le singing brakeman Jimmie Rodgers, Bing Crosby, Duke Ellington, Fats Waller, Fletcher Henderson, Bessie Smith, mais aussi Ella Fitzgerald. Son influence sur Bing Crosby est particulièrement importante étant donné le développement ultérieur de la musique populaire : Crosby admirait et copiait Armstrong, comme on peut le constater sur beaucoup de ses premiers enregistrements, notamment « Just One More Chance » (1931). Le « New Grove Dictionary Of Jazz » décrit la dette de Crosby à Armstrong en détail, bien qu’il ne désigne pas explicitement Armstrong par son nom : « Crosby (…) était important en introduisant, dans le courant du chant populaire, un concept afro-américain de chant comme une extension lyrique de la parole, de l’élocution (…) Ses techniques – relâchant le poids de son souffle sur les cordes vocales, passant d’un registre où la voix était principale à un registre où elle était faible, utilisant en avant la production pour aider la prononciation marquée, chantant sur les consonnes (une habitude chez les chanteurs noirs), et employant une discrète utilisation des appoggiatures, des mordants et des liaisons pour accentuer le texte – ont été imitées par presque tous les chanteurs populaires ultérieurs »[2]. Armstrong enregistra trois albums avec Ella Fitzgerald: « Ella and Louis », « Ella and Louis Again », et « Porgy and Bess » pour « Verve Records ». Ses enregistrements « Satch Plays Fats », toutes les mélodies de « Fats Waller », et « Louis Armstrong Plays W.C. Handy » dans les années 1950 étaient peut-être les dernières de ses grands enregistrements créatifs, mais même les étrangetés comme « Disney Songs the Satchmo Way » ont leurs moments musicaux. Sa production tardive a été fortement critiquée comme étant trop simpliste ou répétitive.
Armstrong eut beaucoup de morceaux à succès, notamment « Stardust », « What a Wonderful World », « When The Saints Go Marching In », « Dream a Little Dream of Me », « Ain’t Misbehavin », et « Stompin’ at the Savoy ». « We Have All the Time in the World » figurait sur la bande sonore du film James Bond « On Her Majesty’s Secret Service », et bénéficia d’une popularité renouvelée au Royaume-Uni en 1994 quand il figura sur une pub pour Guinness, atteignit le nombre 3 dans les hit-parades des rééditions.
En 1964, Armstrong fit chuter les Beatles du top du hit-parade « Billboard Top 100 » avec « Hello, Dolly », qui donna à l’interprète âgé de 63 ans le record aux États-Unis d’Amérique du plus vieil artiste à avoir un titre au top du classement. En 1968, Armstrong marqua un dernier succès populaire au Royaume-Uni avec la chanson pop très sentimentale « What a Wonderful World », qui fut premier des hits-parades britanniques pendant un mois ; néanmoins, le single ne fut pas du tout un succès en Amérique. La chanson eut un grand succès dans la conscience populaire quand elle fut utilisée en 1987 dans le film « Good Morning, Vietnam », sa réédition s’élevant au sommet des hit-parades dans de nombreux pays.
Armstrong appréciait beaucoup de styles différents de musique, du Blues le plus direct aux doux arrangements sirupeux de Guy Lombardo, aux chansons folkloriques latino-américaines, aux symphonies classiques et l’opéra. Armstrong incorpora les influences de toutes ces sources dans ses représentations, rendant parfois perplexes ses fans qui auraient préféré qu’Armstrong reste dans un style plus conformiste. Armstrong fait partie du « Rock and Roll Hall of Fame » en tant que influence majeure.
Timbre de voix
Au niveau du larynx, les cordes vocales sont surplombées par des bandes ventriculaires au nombre de deux, appelées également « fausses cordes vocales ». Chez l’homme, leur rôle n’a qu’un intérêt phonatoire restreint. La voix si particulière de Louis Armstrong était due à un œdème et à une hypertrophie de ses fausses cordes vocales. Jouer de la trompette était une action agravante.[3]
Discographie
* The Best of the Hot 5 and 7 recordings, Columbia, 1925-1927
* The Quintessence, Frémeaux & Associés/Night & Day 1925/1940
* Ella and Louis, Verve, 1957
* Louis and the Good Book, MCA, 1958
* Louis Armstrong & Ella Fitzgerald, Porgy and Bess, Verve, 1958
* Louis Armstrong & Duke Ellington, The Complete Sessions, 1961
* What a wonderful world
* Go down moses, 1946
Filmographie
(dans son propre rôle)
* 1953 : Romance inachevée (The Glenn Miller Story) de Anthony Mann
* 1956 : Haute Société (High Society) de Charles Walters
* 1969 : L’Aventure du jazz (L’Aventure du jazz) de Louis Panassié
Mort et héritage
Louis Armstrong mourut d’une attaque cardiaque en 1971 à l’âge de 69 ans, la nuit suivant son célèbre show à l’Empire Room du Waldorf Astoria. Il est enterré au cimetière Flushing à New York, près de sa dernière demeure à Corona, dans le Queens (New York).
L’influence d’Armstrong sur le développement du jazz est sans commune mesure. Son charisme, en tant que divertisseur et personnalité publique, était si fort vers la fin de sa carrière, qu’il éclipsait parfois ses contributions en tant que musicien ou chanteur.
Armstrong était un virtuose de la trompette, avec un son unique et un talent extraordinaire pour l’improvisation. C’est avec son jeu que la trompette est apparue en tant qu’instrument soliste de jazz. Il était également un accompagnateur et un musicien d’ensemble magistral en plus de ses talents extraordinaires de soliste. Avec ses innovations, il a élevé musicalement la barre plus haut pour tous ceux qui viendraient après lui.
Armstrong peut être considéré comme l’inventeur du jazz chanté. Il jouait de sa voix râpeuse si reconnaissable avec une grande maîtrise dans l’improvisation, liant les paroles et la mélodie des chansons de manière particulièrement expressive. Il était également très doué pour le scat, dont il s’est servi pendant l’enregistrement de « Heebie Jeebies » lorsque ses partitions tombèrent au sol et qu’il entonna alors un chant composé d’onomatopées (comme on avait coutume de le faire à la Nouvelle-Orléans). Si, contrairement a l’idée reçue, il n’a pas inventé le scat, il fut en revanche le premier à inclure une improvision scat dans un titre. Billie Holiday et Frank Sinatra reprirent ensuite ce principe.
Armstrong fit de la figuration dans plus d’une douzaine de films hollywoodiens mineurs, jouant généralement un chef d’orchestre de jazz ou un musicien. Il fut le premier Afro-Américain à organiser une émission de radio à portée nationale dans les années trente. Il a également fait des apparitions télévisées, particulièrement dans les années cinquante et soixante, et notamment dans The Tonight Show Starring Johnny Carson. Louis Armstrong a une étoile à son nom sur le Walk of Fame d’Hollywood, au 7601 Hollywood Boulevard.
De nombreux enregistrements d’Armstrong continuent à être populaires. Plus de trois décennies après sa mort, de très nombreux enregistrements datant des différentes périodes de sa carrière sont maintenant plus facilement accessibles que lorsqu’il était en vie. Ses chansons sont diffusées et écoutées tous les jours dans le monde entier et sont mises à l’honneur dans des films, des séries télévisées, des publicités et même des dessins-animés ou des jeux vidéo. Fallout 2, notamment, « A Kiss to Build a Dream on » pour musique d’introduction. Son enregistrement de 1923 avec Joe Oliver et son Creole Jazz Band continue à être écouté comme une référence en matière d’ensembles de jazz Nouvelle-Orléans. Très souvent, néanmoins, Armstrong enregistra avec des orchestres standard et guindés, où seul son sublime jeu de trompette était intéressant. « Melancoly Blues », joué par Armstrong et les Hot Seven, fait partie des enregistrements sonores embarqués à bord des sondes Voyager envoyées dans l’espace.
Armstrong prit des dispositions pour qu’après sa mort et celle de sa femme Lucille, une fondation pour l’éducation musicale des enfants défavorisés soit créée, et pour que sa maison et des archives substantielles d’écrits, de livres, d’enregistrements et de souvenirs soient léguées au Queens College de la City University of New York. Les archives Louis Armstrong sont accessibles aux chercheurs en musicologie, et sa maison[4], transformée en musée, a ouvert ses portes au public le 15 octobre 2003.
L’écrivain argentin Julio Cortázar, se décrivant lui-même comme un admirateur d’Armstrong, affirme qu’en 1952, le concert de Louis Armstrong au théâtre des Champs-Élysées à Paris l’a inspiré pour imaginer des créatures appelées Cronopios, sujets de nombre de ses histoires courtes. Cortázar qualifia un jour Louis Armstrong de Grandísimo Cronopio (plus grand Cronopio).
Le principal aéroport de La Nouvelle-Orléans s’appelle le Louis Armstrong New Orleans International Airport.
Hommages
Miles Davis rendit un hommage pour le moins éloquent à l’intention d’Armstrong dans cette célèbre phrase : « Dès qu’on souffle dans un instrument, on sait qu’on ne pourra rien en sortir que Louis n’ait déjà fait ».
Certaines sources ont affirmé à tort que le dessinateur Al Taliaferro avait baptisé un des neveux de Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou (Huey, Dewey and Louie en version originale) d’après Louis Louie Armstrong, ce qui est aujourd’hui démenti.[5]
Le chanteur John Scatman lui rend hommage dans sa chanson « Everybody Jam ».
Claude Nougaro lui rend hommage dans sa chanson Armstrong, qui reprend la mélodie de Let My People Go.
Notes
1. ↑ Armstrong a toujours affirmé qu’il n’était pas certain de sa date de naissance, bien qu’il la célébrât habituellement le 4 juillet. En public, il cita généralement l’année 1900 bien qu’il mentionnât l’année 1901 sur ses papiers de sécurité sociale et d’autres papiers officiels. En utilisant des documents du baptême catholique de Louis provenant de sa grand-mère, le chercheur Tad Jones, spécialiste de la musique de La Nouvelle Orléans, établit que sa véritable date de naissance est le 4 août 1901. Grâce également à d’autres sources, cette date est maintenant communément acceptée parmi les spécialistes de la vie d’Armstrong.
2. ↑ Traduction libre de : « Crosby…was important in introducing into the mainstream of popular singing an Afro-American concept of song as a lyrical extension of speech…His techniques – easing the weight of the breath on the vocal chords, passing into a head voice at a low register, using forward production to aid distinct enunciation, singing on consonants (a practice of black singers), and making discreet use of appoggiaturas, mordents, and slurs to emphasise the text – were emulated by nearly all later popular singers »
3. ↑ L’odyssée de la voix – Jean Abitbol – Robert Laffont – Paris – 2005 pp 65&205
4. ↑ Coordonnées : 34-56, 107e rue (entre la 34e et la 35e avenue), Corona, NY 11368 ; téléphone : (718) 478-8274.
5. ↑ Interview du dessinateur et scénariste Floyd Gottfredson : « Dana Coty, a gag man who later sold ideas to Barks for the comics, came up with the euphonious names Huey, Dewey and Louie, with the names taken from Huey Long, governor and later senator of Louisiana; Thomas Dewey, governor of New-York, and subsequently a presidential candidate; and Louis Schmitt, an animator at the Disney Studio in the 1930s and 1940s. » Cité dans Thomas Andrae : Carl Barks And the Disney Comic Book: Unmasking the Myth of Modernity (Univ. Press of Mississippi, 2006 – ISBN 1-57806-858-4)
Louis Jordan (né le 8 juillet, 1908 – mort le 4 février, 1975) était un musicien de jazz, blues et R&B américain. Il a reçu le sobriquet « Roi du juke-box » grâce à sa grande popularité, qui a duré des années 1930 jusque vers les années 1950. Il était un des premiers musiciens noirs à obtenir un grand succès dans le marché musical blanc des États-Unis.
Ses disques les plus connus sont probablement Caldonia (aussi émis sous le titre Caldonia Boogie) et Is You Is or Is You Ain’t My Baby?. Il a influencé Chuck Berry, Little Richard, et Bill Haley, entre autres.
Biographie
Débuts
Louis Jordan est né le 8 juillet à Brinkley, dans l’Arkansas. Son père, Jim Jordan, est musicien et joue dans le Tennessee. Vers l’année 1918, Louis va de temps en temps jouer de la clarinette et du saxophone chez les Rabbit Foot Minstrels, parfois avec son père. Il est premièrement scolarisé au collège local, puis, vers 1925, il va dans l’Arkansas Baptist College à Little Rock, avec les options musique et sport. Là, il pratique plusieurs instruments à anche, avec comme préférence le saxophone Alto. Il arrête le collège en 1928. La même année, il est engagé chez les Imperial Serenaders, dirigé par Jimmy Pryor.
Lors de sa première vraie tournée à New York en 1929, il rencontre Chick Weeb, et enregistre avec lui. Il rencontre aussi Hilton Jefferson ; puis il retourne à Little Rock. Louis Jordan commence à avoir de la notoriété. Il est engagé par Charlie Gaines à Philadelphie (où il s’installe) en 1932. Il expérimente sa pratique du Blues. En décembre 1932, avec Charlie Gaines, il rencontre et accompagne Louis Armstrong dans le New Jersey, précisément à Camden. Deux années plus tard, il enregistre I Can’t Dance, I Got Ants In My Pants avec Clarence Williams. En 1935, Louis Jordan rentre chez Leroy Smith et son orchestre. La musique qu’il joue là-bas est un peu plus différente de celle qu’il a l’habitude de jouer ; elle est plus « douce ».
En 1936, date importante, Louis Jordan obtient la carte du syndicat des musiciens New yorkais. Grâce à cette carte, des perspectives musicales s’ouvrent à lui. Il rencontre à nouveaux Chick Webb, devenu très connu.
Sur le devant de la scène
Louis Jordan rencontre Ella Fitzgerald (ayant jouée avec Chick Webb au Savoy d’Harlem) dans ces années là. Chick Webb, lui et elle jouent à New York au Elks.[1]. Louis Jordan quitte pour de bon Chick Webb en 1938 et crée son propre groupe. Ce dernier est premièrement appelé Louis Jordan’s Elks Rendez-vous Band, en référence au lieu où il jouait avant. Puis il renomme son groupe Louis Jordan and His Tympany Five. Sa maison de disque est Decca où il signe en 1938. Peu à peu, au cours des années suivantes, il devient lui et ses disciples, l’une des plus grandes stars du monde.
De 1942 à 1950, il est très célèbre et enregistre de nombreux tubes à succès. Il est surnommé « King of the Jukebox ». La raison de sa gloire provient de son style de musique : il mélange le blues, le Jazz, la musique country, l’humour entre autres pour former un « bouillonnant » Rhythm and Blues. Parmi ses plus grands morceaux de l’époque, on retient essentiellement Caldonia (aussi connu sous le titre « Caldonia Boogie »), Is You Is or Is You Ain’t My Baby ?, Let The Good Times Roll, Early In The Morning par exemple. Il a influencé un grand nombre de musiciens, et il est considéré comme le « grand-père du Rock’n Roll ». Il joue parfois accompagné par Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Bing Crosby, etc… Son succès est tel qu’en novembre 1946, il occupe simultanément les quatre premières places du classement R&B avec « Choo Choo Ch’boogie », « Ain’t That Just Like A Woman », « Stone Cold Dead In The Market » et « That Chick’s Too Young To Fry ». Durant ses années, il est l’un des seuls musiciens noirs (avec Nat King Cole) à percer dans les hit-parades blancs. Il apparaît aussi dans de nombreux films musicaux.
Mais à partir des années 1950, c’est la décadence.
Décadence
Comme nous l’avons dit, Louis Jordan est sur une pente descendante. Plusieurs causes en sont responsables : problèmes personnels, de santé, et dans tout cela un public lassé qui voudrait qu’il change et modernise sa musique. C’est aussi l’époque où le Rock’n Roll naît. Pendant cette époque, il essaye sa musique en Big Band. Ses principaux morceaux de l’époque sont Baby, It’s Cold Outside, I’ll Never Be Free entre autres. En 1954, son contrat avec Decca expire et n’est pas renouvelé.
Au cours des années suivantes, malgré des concerts un peu partout dans le monde (Angleterre, France, Extrême-Orient), il ne connaît plus la gloire d’avant. Il continue à enregistrer sporadiquement des disques pour divers labels jusqu’en 1974. Après un premier infarctus en septembre 1974, il meurt à Los Angeles le 4 février 1975 d’une crise cardiaque. Actuellement peu connu, il fut, pendant la grande époque du Rhytm and Blues, très célèbre. Il est classé parmi les « cinq plus grands musiciens noir du Rhythm and Blues » : Ray Charles, James Brown, Aretha Franklin, les Temptations et lui.
Il entre au Rock and Roll Hall of Fame en 1987 dans la catégorie « Early Influence ». En 1999, le bluesman B. B. King consacre un album hommage à l’idole de sa jeunesse : Let The Good Times Roll, The Music Of Louis Jordan.
Discographie
Principaux singles
* jan. 1942 : I’m Gonna Move To The Outskirts Of Town
* jan. 1944 : G.I. Jive / Is You Is Or Is You Ain’t
* mai 1945 : Caldonia boogie
* oct. 1945 : Buzz Me
* mars 1946 : Beware
* juin 1946 : Stone Cold Dead in the Market (He Had It Coming) (avec Ella Fitzferald)
* juil. 1946 : Choo Choo Ch’boogie
* fév. 1947 : Open the Door, Richard
* nov. 1946 : Ain’t Nobody Here But Us, Chicken / Let The Good Times Roll
* sept. 1949 : Saturday Night Fish Fry
* juin 1952 : Jordan For President
Albums
Liste exhaustive. À cette époque, les artistes enregistraient essentiellement des singles et rarement des albums complets.
* août 1946 : Louis Jordan & his Tympany Five
* mars 1948 : Louis Jordan & his Tympany Five, vol. 2
* fév. 1957 : Somebody Up There Digs Me
* jan. 1958 : Man, We’re Wailing
* avr. 1958 : Come Blow Your Horn
Disponible en CD
Voici la liste des principaux disques enregistré par Louis Jordan
* 40 Great Tracks (European import)
* Let the Good Times Roll (European import)
* Jumpin & Jivin’
* V-disc Recordings (Dutch import)
* 5 Guys Named Moe (USA or Canadian import)
* One Sided Love/sakatumi (European import)
* Five Guys Named Moe-18tr- (USA or Canadian import)
* No Moe !/16 Greatest Hits (USA or Canadian import)
* Golden Options (Dutch import)8,
* Essential Recordings (European import)
* Definitive Jumpers (Japanese import)
* Live Jive (USA or Canadian import)
* Louis & His Tympa Jordan Jukebox Hits 1942-1947 v. (European import)
* Louis & His Tympa Jordan Jukebox Hits 1947-51 v.2 (European import)
* Louis & His Tympa Jordan Saturday Night Fish Fry (European import)
* Jazz Archives 206 (Dutch import)
* Let the Good Times Roll (USA or Canadian import)
* G.i.jive (Dutch import)
* Rock ‘n’ Roll With (Dutch import)
* Louis/tympany 5 JordanMan Alive, It’s Jumping j (European import)
Bobby McFerrin, né le 11 mars 1950 à New-York, est un chanteur, vocaliste et chef d’orchestre américain. Il est surtout connu pour la chanson Don’t Worry, Be Happy.
Biographie
Bobby McFerrin est né le 11 mars 1950 New York, dans le quartier de Manhattan. Ses parents étaient chanteurs et son père, Robert McFerrin Sr., fut d’ailleurs le premier afro-américain à chanter au Metropolitan Opera de New-York. Depuis 1975, il est marié à Debbie Green, avec laquelle il a trois enfants dont Taylor qui le rejoint fréquemment sur scène.
Carrière musicale
Il s’est spécialisé dans les compositions ou arrangements a cappella de genres très différents comme le jazz, le rock, la pop, la funk, la world music ou le classique. Son principe est de reproduire toute une orchestration de la basse jusqu’à la voix principale uniquement avec la voix, en imitant le timbre de toutes sortes d’instruments et en ajoutant le rythme par des percussions sur la poitrine ou du beatboxing.
Sa chanson Don’t Worry, Be Happy (musique du film Cocktail de Roger Donaldson) était n°1 au top U.S. en 1988.
Il a aussi collaboré avec de grands musiciens de jazz comme le pianiste Chick Corea, ou de classique comme le violoncelliste Yo-Yo Ma.
Il a ainsi interprété la chanson du générique du Cosby Show (composé par Bill Cosby) en 1987 et improvisé celle de Knick Knack, un des premiers courts des studios Pixar, en 1989.
En complément de sa carrière vocale, Bobby McFerrin fut nommé en 1994 à la direction musicale du Saint Paul Chamber Orchestra du Minnesota.